LES
CHIENS DE RECHERCHE - DECOMBRES - AVALANCHES
1- CHOIX DU
CHIEN
En premier lieu la race du chien est importante. Non pas que toutes les races ne soient pas capables d'avoir le flair et l'écoute demandée, mais les terrains sont souvent difficiles, demandent une grande agilité, un poids et un format adapté. C'est pourquoi les molossoïdes et les chiens de format "mini ou maxi" sont peu adaptés à toutes les situations. Le berger hollandais entre parfaitement dans le standard morphologique des chiens de recherche. De même que tous les russes ne sont pas des champions d'échecs et tous les kenyans des marathoniens, tous les bergers hollandais ne seront pas de bons chiens pour le sauvetage professionnel, quelque soient leurs origines.
Le choix du CHIEN, comme dans toutes les races est primordial. Le chiot doit être joueur et posséder l'amour de l'homme, ce qui est la base de tout dressage canin. Il doit également avoir des prédispositions olfactives supérieures à la moyenne. Les terrains accidentés ne lui font pas peur. Ces premiers points sont faciles à repérer. Appelé à évoluer au milieu d'autres chiens, voire d'autres animaux et des humains parfois inconnus, il ne devra être ni agressif ni timide et encore moins peureux. Pour tester ces derniers points sur un chiot rien de tel que de le sortir de son milieu. Emmenez le dans la ville voisine, il ne doit marquer aucune crainte à la vue des gens comme des véhicules qui passent. Si, de plus, il s'y ballade le nez au sol, vous pouvez espérer avoir LE CHIEN.
2- DRESSAGE
Les centres de secours départementaux, municipaux dans les grandes villes, disposent tous d'au moins une unité cynophile de recherche humanitaire et d'un terrain d'exercice approprié. En général, les entraînements sont bi hebdomadaires. Les secouristes des stations de ski et les unités de secours de la gendarmerie font un travail identique, dans la neige ! Que le chien appartienne à une personne ou à l'unité, il n'a qu'un maître. Laisser son chien au chenil et ne le sortir que pour l'entraînement ne donnera pas de bons résultats. Tout chiot, il devra régulièrement sortir avec son maître, partager des moments privilégiés avec lui, en ville comme à la campagne, rencontrer des gens comme des animaux. Nous allons demander beaucoup de choses à ce chien, il devra avoir une confiance absolue en son maître pour les exécuter.
Le chiot commence la recherche sur son maître, qu'il voit se cacher et qu'il s'empresse de retrouver ðrécompense. Le chiot associe les retrouvailles à la récompense. Progressivement le chien recherchera des étrangers dans des caches inconnues de lui.Régulièrement des situations identiques à celles des catastrophes sont reproduites pour des entraînements : recherche de nuit, avec fumigènes, bruits divers, nombreuses personnes, voire autres animaux sur le site. Le chien de catastrophe est amené sur les lieux par hélicoptère dans lequel il aura voyagé muselé. Deux ans sont nécessaires, en général, pour construire l'équipe secouriste-chien de catastrophe. Des stages obligatoires sont organisés, sanctionnés pour le dernier par un diplôme de la sécurité civile.
Notre chien de catastrophe est capable de grimper à l'échelle (comme sur la photo à côté, Rhodes en haut d'une échelle avec sa maîtresse), de sauter ou ramper, d'avancer dans un tunnel enfumé. S'il retrouve une personne, il aboie et il gratte, prévenant ainsi son maître. Il fait fi de tout ce qui est extérieur à sa recherche, un chat peut traverser son terrain, il restera fixé sur sa tâche. C'est pourquoi je parle de l'équipe chien-maître, de la confiance qui doit être mutuelle. Il semblerait en France que les professionnels comptent à ce jour 7 chiens de décombres et un chien d'avalanches (il en existe d'autres à l'étranger), le berger hollandais a prouvé qu'il était à la hauteur : Poppée, Rhodes, Roch, S'Zeus (dit Sheriff), Tharun, U’Apollon (Luxembourg) -Chiens des Crocs de l’Olympe- et leur cousin Rudy (sans affixe) en décombres, Sphinx des Crocs de l’Olympe en avalanches.
